L’année 2014 a été marqué en février par le décès de Marie Odile HINARD, cofondatrice de l’association Carrefour des Solidarités.

L’association cette même année a fêté ses 20 ans  (1994 – 2014). En 1994, Marie Odile et Marie-Yvonne projettent la création d’un centre d’accueil pour les jeunes de Limours issus de familles modestes qui ne peuvent partir en vacances. Entreprise qui s’avère vite beaucoup plus complexe qu’imaginé au départ.

Leur dynamisme fait reconvertir leur projet. En 1997, grâce à la mise à disposition par la commune de Limours d’une ancienne forge au 1 rue d’Arpajon, ce sont une modeste épicerie sociale et un vestiaire qui s’ouvrent.

Emerge alors le concept d’une nouvelle construction. Nos battantes démarchent alors les élus de la CCPL, en tout premier lieu son président d’alors Christian Schoettl, pour imaginer ce qu’est aujourd’hui le Carrefour des Solidarités. Simultanément, c’est la recherche inlassable du financement ; au final toutes les communes de la CCPL apportent leur participation ainsi que 4 autres communes : Marcoussis, Breuillet, La Ville du Bois, Nozay. Le Conseil Général de l’Essonne et la CAF apportent l’essentiel du coût (80%), la Région IIe de France, les dotations parlementaires complètent. Le financement est enfin réuni.

Installé depuis 2006 dans les nouveaux locaux, 3 rue du bac, le Carrefour des Solidarités rend chaque année de plus en plus de services.

L’épicerie sociale permet aux bénéficiaires de faire leurs courses à prix très réduits pour les produits de base (huile, café, petits déjeuners, boites de conserves…), des produits frais, des surgelés, du pain, des produits d’entretien, d’hygiène, des produits pour bébé (couches, lait…) et des fruits et légumes frais.

Les familles ne paient que 10% de la valeur des produits achetés.
En 2014, le reste à vivre par jour et par personne a été fixé à 7€ maximum pour être bénéficiaire.

Les bénéficiaires peuvent aussi faire des achats à prix modiques à la Braderie, activité complémentaire très appréciée des familles bénéficiaires.

L’année 2014 a été plus difficile que 2013 :

  • Augmentation des quantités remises aux bénéficiaires.
  • Des situations toujours plus difficiles au niveau des familles et des économies familiales principalement dues au chômage.
  • Des coûts de logement prohibitifs dans le privé qui réduisent sensiblement, voire annulent, le reste à vivre des familles qui sont dans l’obligation d’y recourir.
  • Sur le plan humain : l’équipe des bénévoles s’est agrandie avec de nombreuses candidatures pour prêter main forte au CdS.
  • Sur le plan financier : les comptes sont déficitaires en raison de l’augmentation des achats, rendus nécessaire par la baisse des dons de la BAPIF (en lien avec la baisse de la contribution de l’U.E).

La Banque Alimentaire Ile de France (BAPIF) a annoncé un changement dans sa politique de redistribution de l’aide alimentaire à partir de 2015, suite à de nouveaux modes de distribution imposés à la BAPIF par ses donateurs principaux, l’Union Européenne(UE) et la France.

L’impact direct en 2015 pour le CdS sera donc une diminution de 50% de l’aide de la BAPIF ce qui correspond à un équivalent de 30.000 € d’aide alimentaire en moins.

Les nouvelles règles d’attribution de l’aide alimentaire européenne nous ont obligés à mettre en place un ensemble de mesures indispensables pour permettre à l’association de poursuivre ses actions d’aide aux familles, à savoir :

  • Participation financières des familles de 15 % au lieu des 10 %.
  • Règles de distribution adaptées en fréquence et en quantités.
  • Circuits d’approvisionnement revus afin d’obtenir de meilleures conditions financières.

Vous l’avez compris, la vigilance et la rigueur sont de mises pour le suivi budgétaire 2015.

« Ensemble, gardons l’esprit solidaire »