Le 14 novembre 2011 :  suite aux dernières négociations européennes, 2 ans de sursis obtenus pour le programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD). Mais l’avenir d’une aide européenne en faveur des plus démunis reste à définir pour l’après 2013.

Le 20 octobre dernier, le Conseil des ministres européens de l’agriculture avait refuser de voter l’évolution du Programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD).

Cette prolongation, seul moyen de répondre aux besoins de 18 millions d’Européens les plus démunis, était demandée par la Commission européenne, votée par 85% des eurodéputés et soutenue par 21 Etats, sur les 27 que composent l’Union européen.
La Cour européenne de justice a en effet considéré que le programme d’aide (PEAD), fondé en 1987, avait dévié de son objectif initial de redistribution des excédents agricoles, pour ne plus financer que des achats de nourriture, qui relèveraient plutôt de la politique sociale.
Le PEAD pourrait être réduit de 75 %. La part de la France serait amputée de 80%, passant à 15 millions, contre 72 millions prévus initialement.
Les Banques Alimentaires, la Croix Rouge française, les Restos du Cœur et le Secours
populaire français ont dénoncé depuis de nombreux mois le risque humanitaire que fait peser la
réduction soudaine et drastique du Programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD), en pleine période de crise.
Créé dès 1987 sous l’impulsion du président de la Commission européenne de l’époque Jacques Delors et à la suite de l’appel du fondateur des Restos du cœur, Coluche, le fonds permet, pour le moment, de distribuer une aide alimentaire à près de 18 millions de personnes dans 19 des 27 Etats de l’UE. Principaux bénéficiaires : l’Italie, la Pologne et la France. En France, il permet de subvenir aux besoins de 4 millions de personnes grâce à quatre associations : les Banques Alimentaires, les restos du Cœur, le Secours populaire et la Croix-Rouge française.